Parlons transidentités : Stop aux idées reçues

Introduction

La campagne « Parlons transidentités* » vise à déconstruire trois idées reçues répandues sur les personnes trans* [1] dans le domaine de la vie relationnelle, affective et sexuelle comme « Les personnes trans* sont forcément malheureuses et instables », « L’EVRAS incite nos enfants à changer de genre » ou encore « Il est facile de faire une transition de genre, tout le monde peut aller se procurer de la testostérone en pharmacie ».

Informer sur les réalités des parcours des personnes trans* et déconstruire les idées reçues sur les transidentités participent à lutter contre la transphobie ambiante et persistante présente dans notre société.

Pour en savoir plus sur la campagne « Parlons transidentités* », consultez notre dossier de presse.

[1] « Qualifie une personne dont l’identité de genre et/ou l’expression de genre diffère de celle habituellement associée au genre qui lui a été assigné à la naissance. Il s’agit d’un terme coupole, incluant une pluralité d’identités de genre, en fonction de l’auto-définition de chaque personne. ». Nous utilisons le mot « trans* » avec l’astérisque pour visibiliser cette pluralité de vécus. Voir DUFRASNE Aurore et al., Transgenres/Identités pluriel.le.s, Bruxelles, 2024.

Pour en savoir plus

Eloïse MALCOURANT
Eloïse MALCOURANTChargée de communication et responsable éducation permanente

La campagne

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Qu’est-ce que la transphobie ? Comme l’indique l’association Genres Pluriels, « [l]a transphobie est une attitude négative, pouvant mener au rejet et à la discrimination, à l’encontre des personnes trans. Les discriminations sont liées aux préjugés et la transphobie peut s’exercer sur des personnes trans* ou supposées comme telles (cisgenres). La transphobie peut se manifester sous forme de violences verbales (moqueries, insultes, propos discriminants), de violences physiques (agressions, viols ou meurtres) ou par un comportement discriminatoire ou intolérant (discrimination à l’embauche, au logement, à l’accès aux soins médicaux) ou encore de façon institutionnalisée (lois, règlements discriminatoires). » [1].

Les réseaux sociaux participent aussi à cette transphobie ambiante avec la présence de nombreux mouvements anti-genre [2] tendant à remettre en question l’existence-même des personnes trans*. Sur les réseaux sociaux, les discours de haine envers les personnes trans* prennent souvent une forme humoristique ou parodique ce qui entretient un climat transphobe et banalise les comportements haineux envers cette communauté [3]. Les personnes transphobes entendent justifier leurs propos par la « liberté d’expression ». Or, inciter à la haine envers un groupe minoritaire n’est pas une liberté : c’est un délit [4].

[1] Voir DUFRASNE Aurore et al., Transgenres/Identités pluriel.le.s, Bruxelles, 2024.

[2] FEDERATION LAÏQUE DES CENTRES DE PLANNING FAMILIAL, Le Planning familial face aux campagnes anti-genre : Comprendre, s’organiser et résister, Avril 2025, https://tinyurl.com/ykd2zehh.      

[3] INSTITUT POUR L’EGALITE DES FEMMES ET DES HOMMES, « Les cas de violences et de discrimination à l’égard des personnes LGBTI+ sont particulièrement préoccupants », 12 mai 2025, https://tinyurl.com/46cs7f39.

[4] L’incitation (l’appel) publique à la discrimination, à la ségrégation, à la haine ou à la violence sur base de l’orientation sexuelle est réprimé par la loi antidiscrimination de 2007 qui réprime certaines formes de discriminations et de discours de haine. MONITEUR BELGE, Loi tendant à lutter contre certaines formes de discriminations, 30 avril 2007, https://tinyurl.com/4uxn8k42.

Les personnes trans* sont disproportionnellement victimes de violences physiques, sexuelles ou encore institutionnelles [1]. Selon la FRA, l’agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, en Belgique, 34% des personnes trans* ont subi une agression physique ou sexuelle au cours des cinq dernières années, et 30% ont été victimes de discrimination au cours de l’année écoulée [2].

Une mauvaise représentation des parcours et une stigmatisation de ces communautés peuvent mener à diverses conséquences sur leur inclusion et leur bien-être. Puisque les personnes trans* ont plus difficilement accès à l’éducation, à l’emploi, à des services sociaux ou de santé, cela les empêche de participer à la société. Par ailleurs, elles font face à une augmentation de facteurs de risques (violences conjugales et sexuelles, problèmes de santé mentale et physique, pauvreté et sans-abrisme) [3], ce qui les expose à d’autant plus de violences.

Sofélia lance donc une campagne d’information, de communication et de sensibilisation autour des discriminations et violences vécues par les personnes trans* tout au long de leur vie, et plus particulièrement dans le domaine de la vie relationnelle, affective et sexuelle.

[1] HUMAN RIGHTS FONDATION, « Dismantling a Culture of Violence », Human Rights Campaign Fondation, https://reports.hrc.org/dismantling-a-culture-of-violence.

[2] Carte blanche : Quand la transphobie s’invite le 8 mars et s’érige en victime médiatique, Fédération Prisme, 24 mars 2025.

[3] Ibid.

Les objectifs principaux de la campagne « Parlons transidentités* » sont d’·de :

  • Améliorer les connaissances du grand public sur les discriminations et les violences vécues par les personnes transgenres dans le domaine de la vie relationnelle, affective et sexuelle (VRAS) ;
  • Déconstruire auprès de tou·te·s les citoyen·ne·s les idées reçues sur les personnes trans* dans le domaine de la VRAS ;
  • Améliorer les connaissances du grand public, des personnes transgenres et de leur entourage, sur les lieux où des professionnelle·s formé·e·s peuvent les accueillir de manière adéquate en lien avec la VRAS.

La campagne « Parlons transidentités* » s’étendra du mois de septembre au mois de décembre 2025 dans l’espace public réel et virtuel via divers supports informatifs et pédagogiques.

4 affiches de campagne

Dans le cadre de la campagne « Parlons transidentités*« , Sofélia a produit 4 affiches. Trois affiches déconstruisent des idées reçues répandues sur les personnes trans*. La 4ème affiche reprend une série de structures vers lesquelles se tourner si on est une personne concernée, un·e proche d’une personne concernée ou un·e professionnel·le.

1. Les personnes trans* peuvent aussi être heureuses

Ce n’est pas le fait d’être trans* qui rend triste ou malheureuse·eux. Ce sont bien la transphobie ambiante présente dans notre société et les discriminations qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale des personnes trans*. Découvrez cette affiche. Découvrez la fiche informative qui déconstruit cette idée reçue.

2. Les parcours de transition doivent être plus accessibles

Méconnaissances du monde médical par rapport aux transidentités, temps d’attente très longs pour obtenir des rendez-vous notamment dans un Centre d’accompagnement de la transidentité, disparités géographiques pour les lieux de soin, etc. Entamer une transition, quelle qu’elle soit, n’est pas si facilement accessible. Et la présumée gratuité de ces soins est également une idée reçue. Découvrez cette affiche. Découvrez la fiche informative qui déconstruit cette idée reçue.

3. L’EVRAS accompagne les jeunes à construire leur identité

L’EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) est un droit de l’enfant et les transidentités ne sont ni un effet de mode, ni une propagande idéologique qui seraient transmises dans les écoles. Découvrez cette affiche. Découvrez la fiche informative qui déconstruit cette idée reçue.

4. L’affiche reprenant une série de structures clés

Que tu sois une personne trans*, un·e proche d’une personne trans* ou un·e professionnel·le, n’hésite pas à consulter cette affiche qui reprend une série de structures expertes sur le sujet des transidentités. Découvrez cette affiche. Découvrez les coordonnées de toutes les structures expertes mentionnées sur cette affiche.

Des événements grand public en Wallonie et à Bruxelles

En parallèle de la campagne d’affichage et des publications sur ses réseaux sociaux, Sofélia prévoit de prendre part à plusieurs activités d’information et de sensibilisation en Wallonie et à Bruxelles à partir du mois de septembre 2025. 

Des revendications politiques

Pour finir, la campagne « Parlons transidentités* » comprendra également un volet qui s’adressera aux personnalités politiques avec la rédaction d’une série de recommandations ayant pour objectif d’améliorer l’accès aux soins des personnes trans* en matière de vie relationnelle, affective et sexuelle. Ces revendications politiques seront établies en collaboration avec d’autres associations expertes sur le sujet.

Approfondir la lecture

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Pour davantage d’informations consultez notre dossier thématique « evras ».

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