Sida & Infections sexuellement transmissibles : s’informer pour mieux les comprendre et savoir comment s’en protéger

Les infections sexuellement transmissibles (IST) existent. S’informer sur les différentes IST, les symptômes, les modes de transmissions, les dépistages et les moyens de protection permet de vivre sa sexualité en toute confiance. Car prendre soin de soi, de son corps et de sa santé contribue aussi au plaisir sexuel.

Voici un aperçu des principales IST : virus du SIDA/VIH, mycoses et balanite du gland, chlamydia, herpès génital, syphilis, gonorrhée, papillomavirus et hépatite B.

Une infection sexuellement transmissible (IST), c’est quoi ?

Les IST, Infections Sexuellement Transmissibles, c’est l’ensemble des infections et maladies contagieuses qui peuvent se transmettre lors des pratiques sexuelles (avec ou sans pénétration par le pénis, avec ou sans éjaculation). Les IST peuvent toucher tout le monde, indépendamment du genre et de l’orientation sexuelle !

Deux autres noms sont parfois utilisés : maladies vénériennes et Maladies Sexuellement Transmissibles (MST). Aujourd’hui, le terme « maladies » a été remplacé par « infections » car l’on peut être infecté·e et contagieuse·eux sans montrer des symptômes et donc sans se sentir malade.

Certaines des IST sont moins graves et peuvent être soignées et guéries comme les mycoses génitales, l’herpès génital (de même nature que le bouton de fièvre), les poux du pubis (aussi appelés « morpions »), etc. Ces IST seront plus faciles à soigner si elles sont détectées assez tôt. D’autres IST sont plus graves telles que le virus du SIDA/VIH, l’hépatite B, la syphilis, la gonorrhée (« chaude pisse » ou blennorragie) ou encore la chlamydia. Leurs symptômes se manifestent souvent trop tard. Seul le dépistage permet donc de les découvrir et de les traiter le plus tôt possible.

Au moindre signe suspect (rougeurs, boutons, démangeaisons, douleurs sur le sexe ou dans le bas-ventre) rendez vous chez votre médecin ou dans un Centre de Planning familial. Il n’y a pas de honte et aucune gêne à avoir : la·le médecin est habitué·e et elle·il est évidemment tenu·e par le secret médical. Dans le cas où vous seriez effectivement atteint d’une IST, pensez aussi à votre·vos partenaire·s ! En cas de contact avec quelqu’un de porteur d’une IST, cette personne peut aussi être soignée. Vous l’avez peut-être transmis par la suite à un·e autre partenaire, qui peut se faire dépister et soigner.

Le préservatif est un moyen simple pour se protéger contre la plupart des IST.

Modes de transmission des infections sexuellement transmissibles (IST)

Rapports sexuels

Les IST se transmettent lors des rapports sexuels dans leur ensemble : caresses sexuelles avec la main, le sexe ou autre partie du corps ; pénétration vaginale ou anale avec le pénis, fellation, anulingus, cunnilingus, etc. Le risque ne se situe donc pas seulement en cas de pénétration.

Il y a donc un risque de contamination en cas de contact entre :

  • Les secrétions vaginales d’un partenaire et les organes sexuels de l’autre ;
  • Le sperme et/ou le liquide séminale (pré-éjaculatoire) d’un partenaire et les organes sexuels de l’autre ;
  • Le pénis et l’anus ;
  • De contact entre l’une des muqueuses dans le vagin, l’anus ou le pénis et la bouche en cas de blessure dans la bouche ;
  • De partage d’accessoires sexuels.

Mère à l’enfant

Plusieurs IST se transmettent à l’enfant, généralement lors de l’accouchement.

Sang

  • Elles peuvent aussi se transmettre par le sang de personnes infectées :
  • Utilisation de seringues contaminées pour des injections de drogues ;
  • Utilisation d’aiguilles contaminées pour des tatouages ou piercings ;
  • Utilisation d’autres objets contaminés comme les rasoirs.

L’emploi d’un préservatif et/ou d’une digue dentaire éliminera ou diminuera fortement les risques dans tous les cas.

Se protéger des infections sexuellement transmissibles (IST)

Se protéger contre le sida et les autres infections sexuellement transmissibles (IST) est indispensable. En utilisant :

Le préservatif interne ou externe

Le préservatif est un moyen de protection incontournable. C’est une protection mutuelle entre les partenaires.
Lors d’une relation sexuelle, il n’est pas toujours facile de sortir un préservatif par gêne ou crainte de la réaction de l’autre. Mais il s’agit de vous protéger contre le SIDA et autres IST mais aussi de protéger l’autre.

Hygiène intime

En plus de l’utilisation de préservatif, il est important d’avoir une bonne hygiène, grâce à une toilette intime journalière.
Attention, il ne faut pas laver l’intérieur du vagin car cela fragilise la protection naturelle contre les infections.

Digue dentaire

La digue dentaire est un carré de latex utilisé pour se protéger lors des rapports sexuels oraux (bouche-sexe et bouche-anus).

Où en trouver ?

Dans certaines pharmacies ou sex-shops et parfois dans les structures de prévention. En général, les digues dentaires sont difficiles à trouver, mais en faire soi-même est simple.

Fabriquer soi-même un carré de latex

  • Dérouler soigneusement un préservatif externe ;
  • Couper le bout et la base puis dans le sens de la longueur pour créer un carré de latex.

Comment l’utiliser ?

  • Poser le côté lubrifié de la digue dentaire contre le sexe ou l’anus du partenaire ;
  • Maintenir la digue avec les deux mains sans la tendre ;
  • Ne pas retourner la digue dentaire pendant le rapport sexuel ;
  • La jeter après utilisation ! Elle ne s’utilise qu’une seule fois.

Dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST)

Le dépistage doit être fait après une prise de risque : rapport sexuel non ou mal protégé, échange de seringues, contact avec le sang d’une personne ou quand des symptômes apparaissent. Il peut aussi se faire au début d’une nouvelle relation ou avant d’arrêter le préservatif.
La consultation d’un·e professionnel·le permet d’évaluer les risques et de vous orienter au mieux pour un test de dépistage. C’est un acte responsable qui permet d’être rassurer et d’avoir une vie sexuelle en toute sécurité et sans stress. Si vous pensez avoir une IST ou si le test de dépistage est positif, parlez-en avec vos partenaires récent·e·s pour qu’elles·ils puissent aussi consulter un·e médecin.

Un test de dépistage, c’est quoi ?

Le test de dépistage d’une Infection Sexuellement Transmissible peut consister en :

  • une prise de sang (pour le SIDA, l’hépatite B ou la syphilis) ;
  • un frottis de l’urètre, du col de l’utérus (pour la chlamydia, la gonorrhée), des vésicules (pour l’herpès génitale) ;
  • une analyse des urines ;
  • un examen corporel pour les verrues génitales, la gale ou les morpions.

Le dépistage du SIDA : Le test de dépistage du sida n’est réellement fiable que s’il est effectué au moins 3 mois après le rapport non protégé. C’est le temps qu’il faut pour qu’une infection par le sida puisse être décelée par analyse sanguine.

Dans toute nouvelle relation, il faut donc toujours utiliser un préservatif durant au moins trois mois puis faire un test de dépistage du SIDA.

Où faire un test de dépistage ?

Centres de Planning familial

Cela en toute confidentialité ! Les centres sont tenus au secret professionnel et ni les parents, ni personne ne pourra être au courant de la visite.

Retrouvez tous nos Centres de Planning familial ici

Maisons médicales

Les dépistages peuvent se faire dans certaines maisons médicales : https://www.maisonmedicale.org/

Il est conseillé de téléphoner afin de vérifier que la maison médicale pratique le dépistage et dans quelles conditions (inscriptions, coût, etc.)

Centres de référence SIDA

Région Liégeoise

Centre de Référence Sida du CHU de Liège (Polyclinique Brull)
Quai Godefroid Kurth, 45, 4020 Liège
04 270 31 90

Cellule Sida Verviers
Rue du parc 29, 4800 Verviers
087 21 29 58

Sida Sol
Rue des Fontaines-Roland, 29, 4000 Liège
04 287 67 00

Région bruxelloise

Centre de Référence Sida (CHU Saint-Pierre) – CETIM
Rue des Alexiens 13, 1000 Bruxelles
02 535 31 77

Centre Elisa (CHU Saint-Pierre)
Rue des Alexiens 13, 1000 Bruxelles
02 535 30 03

S Clinic (CHU Saint-Pierre)
Rue des Alexiens 13, 1000 Bruxelles
02 535 37 32

Centre de prise en charge VIH (Cliniques Universitaires Saint-Luc)
Avenue Hippocrate 10, 1200 Bruxelles
02 764 19 02

Centre de Référence Sida (Erasme) – UTI
Route de Lennik 808, 1070 Anderlecht
02 555 46 88

Province du Hainaut

CHU de Charleroi
Hôpital Civil Marie Curie, Chaussée de Bruxelles, 140, 6042 Lodelinsart
071 92 22 58

Centre de Référence Sida de Charleroi-Mons
Charleroi :
Boulevard Zoé Drion 1, 6000 Charleroi
071 92 54 10

Mons :
C.H.U. Ambroise Paré
Boulevard Président Kennedy 2b, 7000 Mons
065 41 41 41

Grand Hôpital de Charleroi
Site Notre-dame, Grand’Rue 3, 6000 Charleroi
071 10 21 11

Hôpital de Jolimont
Rue Ferrer 159, 7100 La Louvière
064 23 30 11

Province de Namur

Service de santé affective, sexuelle et de réduction des risques
Rue Docteur Haibe 4, 5002 Namur (Saint Servais)
081/ 77 68 20

Les différentes IST

Mycoses et balanite du gland

Attention, les mycoses génitales sont spéciales. Ce sont des infections sexuellement transmissibles mais elles peuvent aussi apparaître de façon spontanée (par exemple par hygiène excessive, suite à une variation hormonale liée à une grossesse, ou encore comme effet secondaire suite à une prise d’antibiotiques).

Symptôme (apparaissant après 2 à 20 jours)

Symptômes communs : Démangeaisons, rougeurs, brûlures, douleurs ou irritations au niveau des parties génitales

Symptômes vaginaux : Pertes vaginales blanches, épaisses, crémeuses

Symptômes péniens : Inflammation du gland, écoulement sous le prépuce (peau qui recouvre le gland du pénis), gonflement ou petites taches au niveau génital

Transmission

Une mycose peut également survenir spontanément, due à une déséquilibre de la flore vaginale, une grossesse, une prise d’antibiotiques, de certains moyens contraceptifs, etc. L’origine n’est donc pas toujours une relation sexuelle non protégée.

  • Pénétration vaginale ou anale avec le pénis ;
  • Fellation ;
  • Cunnilingus ;
  • Anulingus ;
  • Caresses sexuelles sans pénétration avec le pénis ;
  • Avec ou sans éjaculation.

Dépistage

  • Examen clinique du gland ou du vagin ;
  • Frottis.

Traitement

  • Médicaments appropriés (antimycotiques)
  • Crème adaptée aux parties génitales

Protection

  • Préservatif interne ;
  • Préservatif externe ;
  • Digue dentaire ou carré de latex ;
  • Avoir une bonne hygiène intime (ni trop, ni trop peu)
  • Changer régulièrement de tampon ;
  • Eviter les sous-vêtements en synthétique ;
  • Méfiance par rapport aux zones propices (chaude et humide) aux agressions de la flore vaginale (jacuzzis, piscines, bains publics, saunas, etc.).

Herpès génital

Le virus de l’herpès génital est de la même famille que celui de l’herpès buccal, que tu connais peut-être mieux sous le nom de bouton de fièvre. L’herpès est un virus qui reste à vie dans l’organisme une fois attrapé. L’herpès va réapparaître sous l’influence de certains facteurs : stress, soleil, règles, fatigue, état grippal, changements hormonaux, etc. Ces réapparitions se succèdent tout au long de la vie.

Symptômes

  • Démangeaisons, sensations de brûlure, picotements au niveau génital ;
  • Douleurs en urinant ;
  • Rougeurs au niveau génital ;
  • Bouton (sorte de bouton de fièvre sur les parties génitales, cloques, vésicules au niveau génital qui provoquent de petites plaies douloureuses lorsqu’elles se rompent).

Transmission

  • Contact de peau à peau avec la région infectée par l’herpès génital (au niveau de la vulve, du pénis, de l’anus), possible même sans lésion apparente ;
  • Pénétration vaginale ou anale avec le pénis ;
  • Du sexe à la bouche et inversement : herpès à la bouche – herpès génital ;
  • Fellation ;
  • Cunnilingus ;
  • Anulingus ;
  • Caresses sexuelles sans pénétration avec le pénis ;
  • Avec ou sans éjaculation ;
  • À l’enfant, lors d’une grossesse.

Dépistage

  • Prise de sang en précisant la volonté de dépister l’herpès génital ;
  • Prélèvement sur les lésions de la peau.

Traitement

  • Aucun traitement définitif : l’herpès reviendra ;
  • Médicaments appropriés qui limitent les symptômes et les réapparitions.

Protection

  • Abstinence pendant la phase contagieuse (meilleure protection contre l’herpès génital que le préservatif externe) ;
  • Préservatif externe ;
  • Digue dentaire ou carré de latex ;
  • Eviter tout contact avec les lésions de la peau (par exemple en recouvrant les cloques avec un sparadrap).

Virus du SIDA/VIH

SIDA signifie Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise. Ce syndrome est entraîné par le virus VIH, Virus de l’Immuno-Déficience Humaine, qui s’attaque petit à petit au système immunitaire. Le SIDA est une maladie incurable et fatale qui peut toucher tout le monde, indépendamment du genre et de l’orientation sexuelle.

Symptômes

Dans les premiers stades d’infection par le VIH, les symptômes peuvent paraître bénins :

  • Aucun signe visible pendant la séropositivité ;
  • Signes généraux (grippaux) comme fièvre, diarrhée, ganglions gonflés, amaigrissement, affections de la peau, fatigue, sueurs nocturnes, perte d’appétit, douleurs musculaires, courbatures, douleurs articulaires, etc.

Ces signes disparaîtront après quelques jours, mais le virus, lui, sera toujours présent dans le corps et continuera à se développer !
Le SIDA est un ensemble de symptômes graves qui apparaissent lorsque que le système immunitaire de la personne est trop affaibli par le virus (apparition d’infections, de maladies, de cancers, etc.). Les personnes atteintes du VIH peuvent rester des années sans symptôme avant d’arriver au stade du SIDA déclaré. On dit que ces personnes sont « séropositives » ; elles sont atteintes du VIH et elles peuvent le transmettre mais elles ne sont pas encore au stade du SIDA. Actuellement, une personne porteuse du VIH suivant correctement un traitement antirétroviral et ayant atteint une charge virale indétectable ne transmet plus le VIH (pour plus d’informations à ce propos, cliquez ici.).

Pendant cette période de séropositivité et malgré l’absence de symptômes, le virus continue à se développer et les personnes infectées sont déjà contagieuses.

Transmission

  • Pénétration vaginale ou anale avec le pénis ;
  • Fellation ;
  • Cunnilingus ;
  • Anulingus ;
  • Contact entre les sécrétions du vagin et les parties génitales du·de la partenaire ;
  • Contact entre le sperme et les parties génitales du·de la partenaire ;
  • Caresses sexuelles sans pénétration avec le pénis ;
  • Avec ou sans éjaculation ;
  • À l’enfant, lors d’une grossesse, de l’accouchement, ou allaitement ;
  • Voie sanguine (plaie en contact avec le sang infecté, partage de seringues ou objets qui ont été en contact avec du sang infecté (rasoir par exemple)).

En résumé, le VIH se peut se transmettre lors de rencontre entre l’un des 5 liquides contaminants (sang, lait maternel, sécrétion vaginale, sperme, liquide séminal ou pré-éjaculatoire (dès que le pénis est en érection) et une muqueuse (vagin, anus, nez, gorge oreille, œil).
Le moment où le VIH est le plus actif dans le corps entre 2 et 8 semaines après la contamination. C’est à ce moment-là que le VIH est le plus transmissible.

Dépistage

Prise de sang

6 semaines après la prise de risque (rapport sexuel non ou mal protégé, contact avec le sang d’une personne, partage de seringue) dans un centre de dépistage ou Centre de Planning familial. Avant ce dépistage, il est nécessaire d’utiliser préservatif et digue dentaire pour tous rapports sexuels.

Autotest

Des tests à faire soi-même pour détecter une contamination VIH sont en vente en pharmacie sans ordonnance. Ce test se fait à partir d’une simple goutte de sang. Le résultat est rapide (30 minutes) et fiable 3 mois au moins après la prise de risque. Demandez des explications à votre pharmacien·ne ou en Centre de Planning familial.

Traitement d’urgence

En cas de rapport sexuel non protégé avec une personne séropositive ou si le préservatif s’est déchiré lors du rapport, vous pouvez vous rendre le plus rapidement possible dans un centre de référence SIDA pour un traitement d’urgence. Ce traitement post exposition (TPE) doit être reçu dans les 72 heures après le rapport sexuel et dure un mois. Il vise à diminuer les risques de contamination, mais il n’est pas efficace à 100%.

Traitement

Grâce à la trithérapie, la personne séropositive peut aujourd’hui espérer retrouver un certain confort de vie sous réserve de bien suivre son traitement. On parle de charge virale indétectable quand le virus en est réduit à d’infimes traces, mais malgré tout on ne guérit jamais du SIDA !

Protection

  • Préservatif interne ;
  • Préservatif externe (pour pénétration vaginale, anale et fellation) ;
  • Digue dentaire ou carré de latex ;
  • Eviter de partager les brosses à dent, rasoirs, matériel de manucure, etc. ;
  • Utiliser du matériel d’injection stérilisé et ne pas le partager.

SIDA et Syphilis

Les personnes qui souffrent de la syphilis ont plus de risques de contracter le virus du SIDA. Les lésions de la peau causées par la syphilis offrent une portée d’entrée au virus VIH. Inversement, le virus du SIDA favorise l’évolution de la syphilis en diminuant l’action des antibiotiques. Donc les personnes séropositives qui ont la syphilis présentent une forme de syphilis qui s’aggrave plus vite et qui est plus difficile à soigner.

SIDA et IST

Certaines IST facilitent la transmission du virus du SIDA. Les personnes séropositives qui souffrent en plus de l’herpès, chlamydia ou gonorrhée présentent des lésions de la peau qui contiennent de forte concentration du virus VIH et donc qui transmettent une plus forte concentration du virus du SIDA lors des rapports sexuels.

Chlamydia

Symptômes

Les symptômes de la chlamydia sont souvent inexistants donc il existe un risque d’infecter la·le partenaire sans le savoir.

Parfois les symptômes sont les suivants :

  • Pertes vaginales anormales (jaunâtres, malodorantes) ou pertes de sang par le vagin ;
  • Écoulement d’un liquide jaune du pénis ;
  • Écoulement par l’anus ;
  • Sensation de brûlure en urinant ;
  • Douleurs dans le bas ventre ;
  • Douleurs au niveau des testicules ;
  • Rougeurs des muqueuses (vagin, anus, gorge) ;
  • Fièvre ;
  • Démangeaisons.

Transmission

  • Pénétration vaginale ou anale avec le pénis ;
  • Fellation ;
  • Cunnilingus ;
  • Anulingus ;
  • Echange de sextoys ;
  • Caresses sexuelles sans pénétration avec le pénis ;
  • Avec ou sans éjaculation ;
  • À l’enfant, lors d’une grossesse.

Dépistage

  • Examen médical ;
  • Frottis ;
  • Prélèvement urinaire.

Traitement

  • Antibiotiques

Protection

  • Préservatif interne ;
  • Préservatif externe ;
  • Digue dentaire ou carré de latex.

Syphilis

Symptômes

Apparition de la syphilis en 3 stades :

Stade 1 : Apparition d’un chancre (petite plaie qui ne fait pas mal) sur la peau ou les muqueuses (intérieur de la bouche, pénis, gland, testicules, clitoris, lèvres internes et externes, vulve, anus, rectum, tétons, …)
Le chancre disparait de lui-même entre 3 et 8 semaines après son apparition, mais cela ne signifie pas que l’IST est guérie. L’infection est toujours là et la personne reste contagieuse. Pourtant, le résultat d’un test sanguin de dépistage est souvent négatif à ce stade.

Stade 2 : Entre 10 semaines et 6 mois après l’apparition du chancre : éruption de boutons, lésions, papules (boutons rouges sans liquide) sur la peau et les muqueuses.

Stade 3 : 10 à 15 ans après l’apparition du chancre si pas de traitement : dommages importants au cœur, au cerveau, au foie et à la peau, perte de vision, mort.

Transmission

  • Contact avec le chancre ;
  • Contact direct avec les boutons, les plaies de la peau au stade 2 ;
  • Pénétration vaginale ou anale avec le pénis ;
  • Fellation ;
  • Cunnilingus ;
  • Anulingus ;
  • Caresses sexuelles sans pénétration avec le pénis ;
  • Avec ou sans éjaculation ;
  • Voie sanguine (partage de seringues, utilisation d’objets mis en contact avec le sang d’une personne infectée comme des rasoirs, etc.) ;
  • À l’enfant, lors d’une grossesse.

Dépistage

  • Examen médical ;
  • Prise de sang ;
  • Autotest.

Traitement

  • Antibiotiques injectables très efficaces aux stades 1 et 2 ;
  • Stade 3 beaucoup plus difficile à soigner.

Protection

  • Eviter tout contact avec le chancre au stade 1 ;
  • Eviter tout contact entre muqueuses d’une personne saine et celles d’une personne infectée ;
  • Eviter tout contact avec les boutons, les lésions de la peau, au stade 2 ;
  • Préservatif interne ;
  • Préservatif externe ;
  • Digue dentaire ou carré de latex ;
  • Eviter tout contact avec le sang d’une personne infectée (notamment via des objets contaminés).

Gonorrhée (« chaude pisse » ou blennorragie)

Symptômes

  • Parfois, aucun symptôme ;
  • Pertes vaginales jaunes verdâtres / écoulement jaunâtres du pénis ;
  • Douleurs ou saignements au vagin ;
  • Douleurs ou gonflement aux testicules ;
  • Douleurs, saignements ou écoulement à l’anus ;
  • Sensation de brûlure en urinant ;
  • Douleurs, gonflement à la gorge.

Transmission

  • Pénétration vaginale ou anale avec le pénis ;
  • Fellation ;
  • Cunnilingus ;
  • Anulingus ;
  • Caresses sexuelles sans pénétration avec le pénis ;
  • Avec ou sans éjaculation ;
  • À l’enfant, lors d’une grossesse.

Dépistage

  • Examen médical ;
  • Frottis ;
  • Prélèvement urinaire ;
  • Dépistage au niveau de la gorge et de l’anus.

La gonorrhée est souvent accompagnée de la chlamydia. En cas d’infection à la gonorrhée, un dépistage de la chlamydia peut donc aussi être nécessaire. Pour les personnes plus à risque, un dépistage régulier de la gonorrhée et de la chlamydia est important car ces infections n’entraînent pas toujours de symptômes.

Traitement

  • Antibiotiques

Protection

  • Préservatif interne ;
  • Préservatif externe ;
  • Digue dentaire ou carré de latex.

Papillomavirus (condylomes ou virus HPV)

Le papillomavirus est l’une des IST les plus répandues en Belgique. Il n’entraine pas toujours de symptômes. Il faut donc consulter régulièrement un·e médecin ou un·e gynécologue, afin de se soigner en cas d’infection et pour ne pas contaminer d’autres personnes.

Le papillomavirus concerne tout le monde, indépendamment du genre et de l’orientation sexuelle.

Symptômes

Certains virus peuvent entraîner un cancer du col de l’utérus, du vagin, de la vulve ou de la verge. Les verrues sur la peau causées par le papillomavirus peuvent disparaître toutes seules mais si la personne infectée ne se traite pas, l’infection peut rester dans le corps et réapparaître des années plus tard.

  • Aucun symptôme visible la plupart du temps ;
  • Plaies ou excroissances (petites verrues de la forme d’un chou-fleur) sur les parties génitales, sur l’anus et plus rarement sur la bouche.

Transmission

  • Pénétration vaginale ou anale avec le pénis ;
  • Fellation ;
  • Cunnilingus ;
  • Anulingus ;
  • Caresses sexuelles sans pénétration avec le pénis ;
  • Contact avec les lésions de la peau ;
  • Avec ou sans éjaculation ;
  • À l’enfant, lors d’une grossesse.

Dépistage

  • Frottis du col de l’utérus ;
  • Frottis au niveau du pénis.

Traitement

  • Destruction des lésions de la peau (médicaments ou autres techniques) ;
  • Vaccin : Depuis 2007, un vaccin existe ! Pour une plus grande efficacité, ce vaccin doit être fait avant les premiers rapports sexuelles, aux environs de 12 ans et avant 26 ans. Ce vaccin protège contre deux types de virus HPV (le 16 et 18) qui peuvent être responsables de 70% des cancers du col de l’utérus. Il est inefficace contre les autres types du virus.

Puisque le vaccin ne protège pas de tous les cancers du col de l’utérus, il faut continuer les visites gynécologiques régulières avec un frottis du col de l’utérus.

Pour plus d’informations sur la vaccination consultez le site www.cancer.be

Protection

  • Préservatif interne ;
  • Préservatif externe ;
  • Eviter tout contact avec les lésions de la peau ;
  • Examen gynécologique régulier avec frottis tous les deux ans ;
  • Vaccination.

Hépatite B

L’hépatite B peut se présenter sous deux formes :

Une forme aiguë (à court terme)

La personne a attrapé le virus de l’hépatite B mais elle n’a aucun symptôme. Malgré cette absence de symptôme, la personne peut transmettre le virus sans en avoir conscience.
Cette forme aiguë peut durer jusqu’à 6 mois. Le guérison ne nécessite pas de médicament. Le corps va combattre la maladie sans traitement et la personne ne pourra plus transmettre le virus.

Une forme chronique

Dans d’autre cas, le corps ne pourra pas se défendre contre le virus. Une hépatite de forme « chronique » va se développer (parfois sans symptôme) et attaquer le foie (cirrhose, cancer). Dans ce cas, l’hépatite peut durer toute la vie et les personnes infectées pourront transmettre le virus de l’hépatite B durant toute leur vie également.

Symptômes

  • Aucun symptôme (risque de transmettre la maladie sans le savoir) ;
  • Symptômes de la grippe (fatigue, douleurs dans la région de l’estomac, perte d’appétit, nausées, sensation générale d’être malade) ;
  • Jaunisse (teint jaunes, yeux jaunes), mais plus rare.

Transmission

  • Pénétration vaginale ou anale avec le pénis ;
  • Fellation ;
  • Cunnilingus ;
  • Anulingus ;
  • Caresses sexuelles sans pénétration avec le pénis ;
  • Avec ou sans éjaculation ;
  • À l’enfant, lors d’une grossesse ;
  • Voie sanguine (plaie en contact avec le sang infecté, partage de seringues infectées, partage d’objets qui ont été en contact avec du sang infecté) ;
  • Salive et donc baiser (plus rare).

Dépistage

  • Prise de sang

Traitement

  • Aucun traitement (dans 80 à 90% des cas, elle se guérit seule et n’entraine pas de conséquences) ;
  • Vaccin.

Protection

  • Préservatif interne ;
  • Préservatif externe ;
  • Ne pas utiliser du matériel usagé pour les injections de drogue, les tatouages, les piercings ;
  • Vaccination.

Des réponses à vos questions

Vous pensez avoir pris un risque et vous ne savez pas comment réagir ? Vous avez des questions concernant le SIDA et les IST ?

Vous souhaitez en savoir plus sur le travail que réalise la Fédération à propos du SIDA et des IST ?

Les revendications de la Fédé

Au niveau de la thématique des infections sexuellement transmissibles et du VIH, Sofélia rejoint les revendications de la Plate-forme Prévention SIDA qui sont :

  • La mise en place d’une politique nationale du VIH et des IST ;

  • L’élargissement de l’accès au dépistage gratuit et anonyme via la création de nouveaux centres de dépistage reconnus par l’INAMI ;

  • L’autorisation à travers un changement de législation du dépistage démédicalisé et décentralisé à savoir, des associations de terrain proches des groupes à risque, c’est-à-dire hors d’une structure médicale et réalisé par des professionnel·le·s non issu·e·s du corps médical.

Des ressources pour les professionnel·le·s

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Pour aller plus loin sur la thématique du SIDA et des IST, découvrez notre fichier ressources comprenant des ouvrages, des brochures, des articles et des sites internet.

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Les campagnes d’information et de sensibilisation de la Fédé