Le clitoris, avec ses 8000 terminaisons nerveuses, est le seul organe de l’anatomie humaine entièrement dédié au plaisir sexuel. Il mesure en moyenne de 10 à 11 centimètres et il possède une partie externe/visible et une partie interne/invisible. La partie externe se situe entre les grandes lèvres vaginales, au sommet des petites lèvres vaginales et au-dessus de l’orifice urinaire. La partie interne/invisible se divise en deux parties s’étalant de part et d’autre de l’entrée du vagin.

Lors de l’excitation sexuelle, le clitoris se remplit de sang et gonfle. Il peut aller jusqu’à doubler de volume. L’érection du clitoris est donc similaire à l’érection du pénis. En fait, le pénis et le clitoris possèdent de nombreuses similitudes, tant du point de vue de leur fonctionnement que de leur forme. N’oublions pas que les embryons possèdent les mêmes organes génitaux ; ceux-ci commencent à se différencier à partir du 3e mois de grossesse.

Dans notre société, la masturbation féminine est encore un sujet tabou… Pourtant, la majorité des gens, peu importe leur sexe, leur orientation sexuelle et leur genre, se masturbent à un moment ou à un autre de leur vie, et ce, qu’ils aient un-e partenaire ou non ! Cela permet notamment de découvrir son corps et ce qui procure du plaisir.

Tout dépend de la personne, des circonstances, mais aussi des pratiques sexuelles. Il n’y a pas de règle, ni de moyenne. Si la croyance selon laquelle « l’orgasme féminin prend du temps et est difficile à atteindre » persiste, c’est parce que les pratiques hétérosexuelles sont souvent centrées sur le plaisir masculin (la pénétration vaginale n’étant pas la pratique la plus efficace pour qu’une femme atteigne l’orgasme) et qu’il y a souvent un manque de connaissances sur l’anatomie féminine (de la part des hommes comme des femmes).

La pénétration vaginale seule, autrement dit sans stimulation de la partie externe du clitoris, ne permet qu’à très peu de femmes d’atteindre l’orgasme. Par contre, la diversité des pratiques (comme la masturbation, le cunnilingus ou le frottement vulve contre vulve) favorise l’atteinte de l’orgasme chez les femmes. Ces pratiques ont autant de valeur que la pénétration, contrairement à ce que l’appellation « préliminaires » peut laisser entendre. Faire un cunnilingus, c’est aussi faire l’amour. La pénétration n’est donc pas essentielle.

Les femmes ont droit à jouir au même titre que les hommes. Jouir n’est donc pas une question de genre, ni de sexe, ni d’orientation sexuelle. L’importance qui y est accordé dépend de la personne. Pour certain-e-s, l’orgasme n’est pas un objectif en soi. Pour d’autres, il peut l’être. Lors d’un rapport sexuel, ce qui compte, c’est de partager un moment entre personnes consentantes.

Beaucoup ont déjà entendu parler du point G… Et pourtant ! Même les scientifiques ne sont pas au clair sur la question. Il s’agirait d’une zone du vagin qui, sous la stimulation tactile, apporterait du plaisir sexuel. En touchant cet endroit, la personne stimulerait indirectement la partie interne du clitoris. Cependant, toutes les femmes n’y seraient pas sensibles de la même façon, ni au même endroit. L’atteinte d’un orgasme via ce type de stimulation n’est donc en rien garantie !

Il n’y a pas deux types d’orgasme féminin puisque les orgasmes dits vaginal et clitoridien proviennent en réalité de la stimulation de la partie externe et/ou interne du clitoris. L’un et l’autre ont autant de valeur vu qu’il s’agit d’une stimulation du clitoris mais à des endroits différents. Par ailleurs, l’orgasme peut être atteint sans stimulation du clitoris.

Le clitoris n’est pas le seul vecteur de plaisir féminin. Listons quelques zones érogènes : les mains, les oreilles, le haut de la nuque, le bas du dos, le ventre, l’intérieur des cuisses, … Toutes les parties du corps peuvent procurer du plaisir et il est important de ne pas uniquement se focaliser sur le sexe et les mamelons : une femme ne se résume pas à des seins et un vagin.

Ce stéréotype persiste en raison des rôles attribués aux femmes et aux hommes dans notre société. L’homme doit être fort, viril, actif et dominant. La femme doit être douce, délicate, passive et soumise. Cela peut nous sembler naturel mais ça ne l’est pas du tout ! Aucun rôle n’est obligatoire et surtout, ceux-ci sont interchangeables !