Un témoignage de Céline, La Survivante.

En février 2018, Céline a vécu un viol et des faits de voyeurisme avec l’enregistrement de vidéos et la diffusion du contenu. Après un long passage à vide, elle partage sur Instagram son retour à la vie pour s’affranchir de la culture du viol, encore très présente dans notre société.

La culture du viol, c’est l’environnement social qui se permet de normaliser et de justifier les violences sexuelles, alimentée par les inégalités persistantes entre les genres et les attitudes à leur égard.

Cela peut être des paroles comme “pourquoi tu avais bu de l’alcool”, “comment étais-tu habillée”, … Cela peut aussi se refléter par le fait de ne pas écouter la personne en souffrance, et retourner la culpabilité contre elle. Or, la victime n’est JAMAIS coupable ! Le seul responsable est l’auteur de violences !

Sur Instagram, avec son pseudo celine_la_survivante, elle balaie le qualificatif de victime dans lequel elle ne veut pas être enfermée.

« Je suis une survivante car je reprends le dessus sur mes souffrances et je me bat pour faire valoir mes droits.

Pour ne pas être consumée par la colère, j’ai décidé de parler publiquement de mon histoire. J’avais ce besoin vital de me libérer et de reprendre le contrôle de ma vie.

Aujourd’hui, j’ai trouvé du sens à ce que j’ai vécu. C’est un travail de prévention et de réparation que je mène en libérant ma parole.

À travers ma page, je porte la voix des survivant.es de violences sexuelles et je les accompagne dans leur parcours de reconstruction grâce à mes compétences d’assistante sociale et de coach de vie. Je sensibilise aux violences sexuelles, à la santé mentale et je dénonce les violences institutionnelles que nous pouvons rencontrer.

J’utilise mon vécu en prenant la parole mais aussi en participant à des actions de prévention et de sensibilisation sur le terrain.

J’aborde des sujets tels que le consentement, la santé mentale, les ressources d’aides en cas de violences sexuelles, accepter ses maux et les soigner, la réappropriation de son corps, …

C’est important d’en parler, pour ne plus que ces sujets restent tabous. Il faut éveiller la société, déconstruire les idées reçues pour aider d’autres survivant.es à se libérer et avancer vers la résilience. Alors parlons-en tant que possible car la honte doit changer de camp. »

La résilience c’est la capacité à faire face aux adversités de la vie et de transformer la douleur en force motrice pour se surpasser. Une personne résiliente comprend qu’elle à un pouvoir sur sa reconstruction, sur son destin.

Y aller

Pour davantage d’informations sur les publics LGBTQIA+, consultez notre dossier thématique.

Y aller