Depuis plus de dix ans, Sofélia répertorie les activités de ses Centres de Planning familial (CPF) et en fait une analyse. Ces données collectées concernent les différents types de consultations ainsi que les animations EVRAS ayant eu lieu durant l’année écoulée.

Le but de cette analyse de données est de mieux comprendre les besoins du public fréquentant les CPF ainsi que de rendre compte des diverses demandes rencontrées par les professionnel·le·s de nos CPF durant l’année 2022.

Pourquoi vient-on dans un CPF ?

En 2022 encore, comme les précédentes années, les consultations (psychologiques, médicales, sociales, juridiques, sexologiques et conjugales) représentaient la plus grande occupation des Centres de Planning familial. En effet, les consultations représentent presque la moitié (48%) des activités en CPF en 2022, tous types de consultations confondus.

Cette année encore, parmi l’ensemble des consultations réalisées, la moitié d’entre elles ont été des consultations psychologiques, qui sont donc les plus plébiscitées en CPF. Viennent ensuite les consultations médicales qui augmentent d’année en années. Les principales demandes concernent ensuite les consultations sociales, les consultations juridiques, les consultations conjugales, qui, historiquement, ont été les premières consultations données dans le tout premier CPF créé par Soralia et, enfin, les consultations sexologiques.

Les accueils, quant à eux, ont grandement augmenté par rapport aux années précédentes, ce qui peut s’expliquer notamment par l’accessibilité augmentée de ceux-ci via les accueils téléphoniques, pratique devenue plus courante depuis 2020. En effet, 64% des accueils ont été fait en distanciel (6% par mail et 58% par téléphone) contre 36% en présentiel durant l’année 2022.

Enfin, de façon équivalente aux années précédentes, les demandes concernant les IVG sont restées stables en centre de planning, correspondant à près d’un tiers de toutes les demandes en CPF.

Le profil des bénéficiaires

En 2022, et ce depuis au moins 4 années consécutives, la plus grande partie des bénéficiaires en centre de planning ont entre 19 et 29 ans (37%). De plus, le constat est clair : en 2022, à nouveau comme les années précédentes, ce sont les femmes qui se rendent le plus régulièrement dans les Centres de Planning familial, avec un total de 84%.

Tous genres confondus, les consultations psychologiques, les accueils et les consultations médicales sont les consultations les plus fréquentées. Nous constatons que les personnes qui se rendent en CPF ont tendance à le faire pour le même type de motifs.

Les animations à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS)

Outre les consultations et accueils, les CPF proposent, en milieu scolaire ou extra-scolaire, des animations d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS). Ces animations sont destinées à tous types d’âges, les thématiques abordées lors de ces animations étant adaptées au public visé. La majorité des animations EVRAS sont généralement réalisées en milieu scolaire (dans 78% des cas en 2022).

Cette année, nous pouvons noter une information réjouissante : les animations EVRAS ont pu reprendre à peu près à la même échelle qu’avant la crise sanitaire ! En effet, en 2022, les CPF ont réalisé 2.279 animations EVRAS. Ce chiffre est en augmentation par rapport à 2021 (1.528) et 2020 (1.232). Nous retrouvons ici, petit à petit, des chiffres similaires à 2019 (2.697), avant que les animations EVRAS ne soient impactées par la crise sanitaire.

En effet, si certains CPF n’ont jamais cessé les animations, d’autres ont eu beaucoup de mal à assurer leur continuité puisque de nombreux établissements scolaires ont annulé les animations prévues au fur et à mesure des semaines. Il est donc rassurant de constater que les chiffres, d’année en année, reviennent à peu près à la hauteur des chiffres pré-Covid, surtout vu l’importance de l’EVRAS !

En ce qui concerne les animations scolaires, les tranches les plus touchées concernent les élèves de l’enseignement secondaire général (43% du total des animations EVRAS en milieu scolaire) et les élèves de l’enseignement primaire ordinaire (38%). Enfin, parmi les bénéficiaires des animations hors scolaires, on retrouve principalement des adultes (51%) et des adolescent·e·s (26%).

En conclusion

Depuis le nombre d’années où ces données sont récoltées, l’activité des CPF affiliés à Sofélia demeure relativement stable. Quelques variations sont à observer mais celles-ci ne sont pas pour autant significatives. Nous pouvons donc constater, sur un plus ou moins long terme, des tendances dans les pratiques. Ce qui est toujours intéressant à noter, dans le but de visibiliser le secteur des Centres de Planning familial !

En conclusion

Depuis le nombre d’années où ces données sont récoltées, l’activité des CPF des Soralia demeure relativement stable. Quelques variations sont à observer mais celles-ci ne sont pas pour autant significatives. Il est intéressant d’observer une continuité parmi tous ces chiffres, malgré le contexte tout particulier de l’année 2020. De plus, l’année 2020 est la première année pour laquelle le type d’accueil (téléphonique ou présentiel) a été pris en compte durant la totalité de l’année. Bien qu’il s’agisse d’une nouvelle donnée, il sera intéressant de la comparer avec les années suivantes, afin de voir si le covid-19 a apporté un changement dans les pratiques des CPF-Soralia.