Pour télécharger le communiqué de presse de Soralia/Sofélia et de Solidaris en format pdf : « L’égalité de genre doit être une priorité pour nos futur·e·s élu·e·s ».

À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, Soralia, Sofélia et Solidaris souhaitent mettre en avant 5 priorités incontournables pour les élections 2024 en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

L’égalité est une pierre angulaire de notre démocratie, qui se doit d’assurer le respect et l’exercice des droits et des libertés fondamentales de chacun ·e de ses citoyen·ne·s . Or, à l’heure actuelle, les femmes sont encore très largement discriminées dans notre société et plus largement dans le monde, que ce soit en matière d’accès à l’emploi, à la santé, à la sécurité , etc . C’est pourquoi, aujourd’hui, n os organisations souhaitent attirer votre attention sur 5 grands combats qui nous semblent essentiels pour permettre aux femmes, d’ici et d’ailleurs, de vivre une vie digne.

IVG – Reconnaitre l’avortement comme un droit fondamental

Reconnaitre l’avortement comme un réel droit passe avant tout par son inscription dans un cadre législatif relatif aux soins de santé. En effet, la loi actuelle de 2018 encadrant l’ interruption volontaire de grossesse (IVG) maintient des sanctions pénales à l’égard des femmes et des médecins en cas de non respect des conditions imposées par la loi. Ces sanctions pénales participent à la stigmatisation des femmes et des professionnel·le· s de santé pratiquant les IVG.
Dans ce sens , nous demandons que les 7 partis de la majorité au niveau fédéral respectent leurs engagements en poursuivant le travail sur la révision de la législation concernant l’IVG en Commission Justice et ce, en suivant le rapport des expert·e·s académiques rendu en avril 2023 mentionnant une série de recommandations pour améliorer l’accès à ce droit fondamental. Enfin, nous revendiquons l’allongement du délai légal à 18 semaines de grossesse ainsi que la suppression de l’obligation d’un délai de réflexion de 6 jours entre l’entretien préalable et l’IVG elle-même.

SANTE DES FEMMES – Assurer le consentement libre et éclairé des patient·e·s

Garantir le respect de la loi de 2002 sur les droits des patient·e· s [ devrait être systématique, quel que soit le type de con sultation médicale… N’est ce pas ? Pourtant, 22 années après la création de cette loi fédérale, force est de constater : assurer le consentement libre et éclairé des patient·e·s n’est pas la norme. Dénoncés ces dernières années, les parcours de soin chaotiques de l’endométriose, les violences gynécologiques et obstétricales, la minimisation de la douleur des femmes…, sont des situations courantes aujourd’hui. Dès lors, renforcer réellement l’application de cette loi par l’ensemble des prestataires de soin s et des patient·es est indispensable ! La prise en charge globale des femmes et l ’accès à des soins de qualité pour tou·te· s les patient·e· s s’en trouveront largement améliorés.

LOGEMENT – Supprimer le statut de cohabitant·e

Aujourd’hui, l e statut de cohabitant·e ne correspond plus aux réali tés de vie des familles et des femmes. Ce statut n est pas équitable et ne fait qu’endiguer la population dans des situations de plus en plus précaires dont il est difficile de s’extirper. En effet, comment se loger, se nourrir, se soigner, avoir une vie sociale, devenir autonome, ou encore, chercher du travail lorsque le revenu que vous touchez n’atteint même pas le seuil de pauvreté C’est pourquoi nous revendiquons, depuis plusieurs décennies, la suppression de ce statut.

FAMILLES – Augmenter le nombre de places en crèches

Dans un contexte d ’insuffisance de places dans les milieux d’accueil de la petite enfance , les femmes sont plus nombreuses à mettre de côté une carrière, une passion artistique, un projet de reconversion, au détriment de leur indépendance financière, de l’acquisition de nouvelles compétences, de leurs relations sociales ou de leur épanouissement personnel. C’est pourquoi nous réclamons l ’aboutissement de la réforme des milieux d’accueil de la petite enfance non entièrement mise en oeuvre aujourd’hui pour raisons budgétaires et l’ouverture de places d’accueil supplémentaires. En outre, afin d’éviter toute perte de places, il serait également judicieux de prévoir des moyens pour soutenir les milieux d’accueil existants dont la survie est menacée à la suite de diverses difficultés accumulées (crise Covid, inondations, crise de l’énergie, inflation, pénurie de personnel, etc.). Pour nos organisations, il s’agit là de souligner l’importance d’investir dans le secteur de l’accueil de la petite enfance non seulement pour réconcilier vie privée/vie professionnelle mais également pour lutter
contre la pauvreté infantile et favoriser l’égalité des chances.

VIOLENCES – Réclamer un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Depuis le 7 octobre, plus de 25.000 personnes ont été tuées à Gaza. Les conditions de vie y sont insoutenables : insalubrité, manque de nourriture et d’eau, accès extrêmement limité aux soins de santé,… Les femmes sont particulièrement touchées. En effet, en cas de crise et/ou de conflit, c’est elles qui sont en première ligne . C’est elles qui continuent à s’occuper des enfants tant bien que mal, qui subissent des violences effroyables de la part des belligérants, qui s ont confrontées à des fausses couches ou qui donnent naissance à des bébés bien souvent nés prématurément sans bénéficier d’ aucun suivi médical adapté. Ces réalités inhumaines sont absolument intolérables. C’est pourquoi nous appelons à nouveau la Belgique et la communauté internationale à se positionner clairement et à réclamer un cessez le feu immédiat ainsi qu’ un acheminement de l’aide humanitaire et la fin du siège de Gaza.

Contact presse : Eloïse Malcourant, chargée de communication Sofélia – eloise.malcourant@solidaris.be