C’est la bonne nouvelle de la semaine, le gouvernement espagnol retire son projet de loi anti-avortement et avec lui, la menace qui planait sur les libertés fondamentales des femmes.

Le texte prévoyait en effet de ne plus autoriser l’avortement qu’en cas de viol, avec plainte préalable, ou en cas de grave danger, certifié par deux médecins, pour la vie et la santé physique ou psychique de la femme enceinte. Ce projet de loi excluait les cas de malformation du fœtus et obligeait les mineures à obtenir l’autorisation de leurs parents pour interrompre une grossesse non souhaitée.

Si le projet de loi repart dans les cartons du Ministre Rajoy, une restriction subsiste cependant : les mineures seraient toujours obligées d’avoir l’accord de leurs parents pour avorter.

En janvier dernier, 2000 personnes marchaient ensemble dans les rues de Bruxelles pour empêcher ce retour en arrière chez nos voisines espagnoles. Des mobilisations similaires se sont déployées en Espagne et dans d’autres pays européens.

Les Soralia et leur Fédération de Centres de Planning Familial se réjouissent bien évidemment de cette victoire, preuve que la solidarité porte toujours ses fruits.

Cependant, l’exemple espagnol nous enseigne aussi que des droits qui semblaient acquis peuvent toujours être remis en cause. La vigilance reste donc de mise.